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Cerfs du Père David © MNHN - F-G Grandin

Cerf du Père David

Originaire de Chine, le cerf du Père David, Elaphurus davidianus, n’a jamais été observé dans la nature ! Il a été découvert au XIXe siècle dans les jardins du palais impérial de Pékin. Quelques individus envoyés en Europe sont à l’origine de toutes les populations actuelles.

Fiche d'identité

Classe, ordre et famille :

Mammifères, Cétartiodactyles, Cervidés

Genre :

Elaphurus

Espèce :

davidianus

Durée de vie :

20 ans

Taille et poids :

1,20 m au garrot ; 220 kg maximum

Gestation :

9 mois, 1 petit

Habitat naturel :

zones marécageuses

Régime alimentaire :

herbes, feuilles, jeunes pousses, plantes aquatiques

Région d'origine :

Chine

Mode de vie

Le cerf du Père David affectionne particulièrement les zones marécageuses. Très bon nageur, par temps chaud, il peut passer des heures en immersion avec de l’eau jusqu’aux épaules.

Les hardes se composent soit de mâles, soit de femelles suitées, c’est-à-dire accompagnées de leurs petits. A la saison de reproduction, les mâles cherchent à se constituer un harem. Ils s’affrontent, bois contre bois, en se mordant ou, debout sur leurs pattes arrière en se donnant des coups de sabots.

Signes distinctifs

Le cerf du Père David a une longue tête étroite caractéristique. Son pelage roux l’été devient plus gris en hiver.

Ses larges pieds aux onglons qui s’écartent largement facilitent ses déplacements dans les marécages.

Anecdote

Les chinois l’appelaient “sì bù xiàng” ce qui signifie “aucun des quatre”. Ce nom étrange se réfère à son apparence : un cou de chameau, des sabots de vache, une queue d’âne et des bois de cerf orientés vers l’arrière.

Le cerf du Père David : une espèce menacée

Le cerf du Père David avait déjà disparu du milieu naturel lorsqu’il fut découvert en 1865 dans les jardins impériaux de Pékin par le père Armand David, missionné par le Muséum national d’Histoire naturelle. Certains individus furent alors expédiés dans des zoos français puis anglais. Ces quelques animaux échappèrent ainsi à l’extermination, car à la suite des inondations de 1895, puis de la révolte des Boxers, les derniers spécimens chinois furent tués et consommés par les troupes armées.

Dans les années 1980, deux troupeaux originaires de la Réserve de Woburn (Angleterre) ont été réintroduits dans un parc près de Beijing et dans la réserve naturelle de Dafeng. D’autres suivront, issus de parcs zoologiques européens. Aujourd’hui, on estime que plus de 1300 individus occupent à nouveau la Chine !

L'action du Muséum pour protéger le cerf du Père David

La Réserve zoologique de la Haute-Touche conserve plusieurs individus. Un gage pour l'avenir de cette espèce toujours classée « Éteinte à l’état sauvage » jusqu’à ce que la population réintroduite prouve sa viabilité à long terme.

À écouter

Écoutez l'histoire des cerfs du Père David racontée par Aude Bourgeois, vétérinaire au Muséum.

D'autres histoires fabuleuses sur nos collections sont à retrouver dans Les Curieuses histoires du Muséum, un podcast original co-produit par France Culture et le Muséum national d'Histoire naturelle.

Cerfs du Père David © MNHN - F-G Grandin
Cerf mâle du Père David © MNHN - F-G Grandin
Cerf mâle du Père David © MNHN - F-G Grandin

Parrainez le troupeau de cerfs du Père David

Le troupeau de la Réserve est composé de 4 femelles et de 3 mâles.
Tin-tin, le mâle dominant du troupeau, est arrivé en 2009 à la Réserve zoologique de la Haute-Touche.

Cerfs du Père David © MNHN - P. Roux
Cerfs du Père David © MNHN - F-G Grandin

Il veille sur ses femelles et interdit, en période de reproduction, l’accès à ces dernières aux plus jeunes mâles de la harde. Zhēnpĭn (« ce qui est précieux ») est un jeune mâle discret né à la Réserve en 2016. La femelle dominante, Lei, qui signifie « tonnerre », est née en 2013 au Zoo de Pal. Arrivée en 2018 à la Haute-Touche, elle a un fort caractère, contrairement à Li-Na, qui signifie « belle et gracieuse », qui accepte facilement la présence de tous les membres du troupeau.