L’addax, Addax nasomaculatus, a pratiquement disparu du Sahara où il ne subsiste que quelques populations isolées au Tchad et au Niger. La survie de l’espèce repose sur les programmes de conservation et de réintroduction auxquels participent plusieurs parcs dont la Réserve Zoologique de la Haute-Touche.
Fiche d'identité
Mammifères, Cétartiodactyles, Bovidés
Addax
nasomaculatus
~ 9 mois, 1 petit
désert
herbes, feuilles, plantes grasses
Niger, Tchad
EEP
jusqu’à 28 ans
1,25 m au garrot ; 125 kg maximum
CR, en danger critique d’extinction
Mode de vie
Les addax vivent en petits troupeaux d’une dizaine d’individus des deux sexes, dirigés par le mâle le plus âgé. Nomades, ils parcourent de longues distances dans le désert à la recherche de nourriture. Guidés par un odorat très développé, ils perçoivent de très loin la moindre pluie (à plus de 100 km !).
Par très forte chaleur, l’addax se repose dans des cuvettes qu’il creuse pour s’abriter du soleil et des violentes tempêtes de sable et s’active la nuit.
Signes distinctifs
L’addax se reconnaît aux longues cornes spiralées pouvant mesurer jusqu’à 1 mètre que portent mâles et femelles, et à sa « frange » de poils sombres sur le front.
Un conduit nasal qui agit comme refroidisseur et une température interne variable protègent son cerveau contre les fortes chaleurs et une urine très concentrée limite la perte d’eau. L’addax peut ainsi se passer de boire pendant des mois : la rosée et l’eau contenues dans les végétaux lui suffisent. Bien adapté à la vie dans le désert, il a des sabots courts et larges qui lui évitent de s’enfoncer dans le sable. Son pelage blanc le protège de la réflexion du soleil et devient plus gris-brun en hiver.
Anecdote
Des représentations d’addax dans des tombeaux égyptiens montrent qu’il était domestiqué 2 500 ans av. JC.
Aujourd’hui, l’addax est en danger critique d’extinction. Avec moins de 500 individus dans la nature, sa survie dépend des actions de conservation au Tchad et au Niger, ses derniers retranchements. La chasse excessive reste la cause la plus importante de la disparition de l’addax ; la sécheresse et les pressions sur l’habitat aggravent la situation.
Plusieurs parcs zoologiques de l’Association Européenne des Zoos et Aquarium (EAZA) participent à l’élevage de cette antilope afin de la réintroduire dans son milieu d’origine. Certains groupes, issus de ces parcs sont régulièrement envoyés dans des réserves au Maroc et en Tunisie, d’où ils seront réintroduits dans la nature. Les animaux présentés à la Haute-Touche contribuent avec succès à ce programme de conservation et de réintroduction. Cette action s’accompagne d’un programme d’aide et de développement des populations humaines afin de rendre pérenne la protection à long terme du milieu et de sa faune.