L’antilope cervicapre ou antilope indienne, Antilope cervicapra, a longtemps été l’un des herbivores le plus abondant de la péninsule indienne. Elle a disparu du Pakistan, du Bangladesh et ne survit plus qu’en Inde où elle est protégée.
Fiche d'identité
Mammifères, Cétartiodactyles, Bovidés
Antilope
cervicapra
12 à 16 ans
60 à 80 cm au garrot ; 50 kg maximum
6 mois, 1 petit
plaines herbeuses, bois clairs
herbes, feuilles, fruits, fleurs
Inde
NT, quasi menacé
Mode de vie
Les antilopes cervicapres sont grégaires. Après des combats acharnés entre mâles, le vainqueur va régner sur un harem pouvant regrouper une cinquantaine de femelles et de jeunes, et le défendre en délimitant son territoire par des dépôts d’excréments et de sécrétions produites par les “larmiers” (glandes situées sous les yeux). Les mâles célibataires restent à l’écart.
Au premier danger, la harde s’enfuit dans un rapide galop proche de 80 km/h et entrecoupé de sauts pouvant atteindre 2 m de haut et 6 m de long !
Les antilopes cervicapres s’alimentent généralement tôt le matin ou en fin d’après-midi, restant couchées à ruminer à l’ombre, le reste de la journée.
Signes distinctifs
À l’âge adulte, seuls les mâles arborent une robe presque noire sur le dos et de longues cornes spiralées pouvant mesurer jusqu’à 70 cm. Les femelles, plus petites, ont un pelage clair.
Anecdote
L’antilope cervicapre n’est plus considérée comme animal sacré de la mythologie hindoue sauf chez les Bishnoïs, une petite communauté indienne qui a pour principe de ne tuer aucun animal : elle est censée être la réincarnation des ancêtres, et il n’est pas rare de voir les femmes allaiter les faons orphelins.
Chassée pour ses cornes ou à cause des dégâts qu’elle cause aux cultures céréalières et victime de la destruction de son habitat, l’antilope indienne a pratiquement disparu de certaines régions. Elle est désormais protégée dans de nombreuses réserves indiennes. Aux États-Unis et en Argentine, elle a été introduite comme gibier dans de grands domaines de chasse.