Petit cerf asiatique autrefois très commun, le cerf cochon, Axis porcinus, a aujourd’hui pratiquement disparu d’Indochine. Il subsiste quelques populations éparses qui, en dehors des zones protégées, sont toujours menacées par le braconnage et la dégradation du milieu.
Fiche d'identité
Mammifères, Cétartiodactyles, Cervidés
Axis
porcinus
15 à 20 ans
60 à 80 cm au garrot ; 50 kg maximum
7 mois et demi, 1 petit
lisières de forêts, clairières et prairies
herbes, feuilles, fruits
Bengladesh, Bhutan, Inde, Népal, Pakistan
ESB
EN en danger
Mode de vie
Plutôt solitaires, les cerfs cochons ne se regroupent que lorsque les ressources alimentaires sont suffisantes ou lors de la période des amours. À l’inverse de la majorité des Cervidés, les mâles ne se constituent pas de harem et ne s’accouplent qu’avec une seule femelle. Les naissances ont lieu au début de la saison sèche. Les faons, généralement tachetés de blanc, restent quelques semaines cachés dans les hautes herbes, à l’abri de leurs principaux prédateurs (tigres, dholes, panthères, pythons).
En cas de danger, les cerfs cochons s’enfuient dans des directions différentes, plutôt qu’unis en harde, en émettant un sifflement d’alarme, ou, bons nageurs, se réfugient dans l’eau.
Signes distinctifs
L’aspect trapu et la démarche particulière du cerf cochon, tête basse sous les couverts forestiers, en quête de nourriture, rappellent l’animal domestique dont il porte le nom et comme lui, il franchit les obstacles en passant dessous et non, comme les autres Cervidés, en sautant par dessus ! Rien à voir avec un physique porcin et pas de queue en tire-bouchon…
Les mâles sont généralement plus gros et plus foncés que les femelles. Leurs bois sont assez simples, formés de seulement 3 andouillers.
Les cerfs cochons ont plusieurs glandes de marquage : des « larmiers » à l’avant des yeux et, sur les membres postérieurs, des glandes interdigitales (entre les doigts) et métatarsales (sur les pattes).
Anecdote
Autrefois très largement répandus du Pakistan à l’Indochine, les cerfs cochons ont pratiquement disparu de Chine, du Cambodge et du Viêtnam. Les causes de ce déclin sont nombreuses : chassés pour leur viande ou pour leurs bois utilisés en médecine traditionnelle, pourchassés par les agriculteurs, subissant la perte et la dégradation de leur milieu naturel… Leurs effectifs ont diminué de 50%, voire 90% au cours des 20 dernières années aux Philippines et en Thaïlande. En Inde et au Népal, en dehors des aires protégées, quelques populations viables résistent, malgré la pression de la chasse.