FERMETURE HIVERNALE

La Réserve zoologique de la Haute-Touche vous accueille au printemps, à partir du 5 avril 2025.

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Cistude d'Europe © MNHN - P. Roux

Cistude d’Europe

La cistude d’Europe, Emys orbicularis, est l’unique espèce de tortue d’eau douce française. Jusqu’au XIXe siècle, elle a occupé de grands territoires dans toute l’Europe, la Russie et l’Afrique du Nord. Aujourd’hui en déclin, elle fait l’objet d’un plan de réintroduction auquel participe activement la Réserve Zoologique de la Haute-Touche.

Fiche d'identité

Classe, ordre et famille :

Sauropsides, Testudinés, Emydidés

Genre :

Emys

Espèce :

orbicularis

Sous-espèce :

orbicularis

Durée de vie :

jusqu’à 50 ans

Taille et poids :

11 à 19 cm; 1 kg maximum

Incubation :

~ 3 mois, 4 à 18 œufs

Habitat naturel :

étangs, marécages

Régime alimentaire :

insectes, petits vertébrés

Région d'origine :

Europe

Programme de conservation :

un Plan National d’Actions (PNA) a été créé. En complément, le Muséum national d'Histoire naturelle, à la Réserve Zoologique de la Haute-Touche, élève ces tortues en captivité en vue de renforcer les populations sauvages.

Mode de vie

La cistude, surnommée parfois tortue bourbeuse, vit dans les zones humides aux eaux douces, calmes et bien ensoleillées : marais, étangs, fossés, cours d’eau lents, canaux, ruisseaux. Elle apprécie les fonds vaseux et la végétation aquatique abondante. Elle recherche les troncs d’arbres flottants pour s’exposer au soleil mais reste prête à s’immerger au moindre danger.

L’accouplement a lieu dans l’eau, la femelle ira pondre à plusieurs centaines de mètres de la rive.

Durant l’hiver, la cistude va vivre au ralenti, à l’abri dans la végétation aquatique ou enfouie dans la vase.

Signes distinctifs

La cistude, avec ses pattes palmées, sa carapace lisse et aplatie, a une forme hydrodynamique qui la distingue des tortues terrestres. Elle a une queue relativement longue comparée aux autres tortues. Des griffes aux doigts lui permettent de creuser le sol.

On reconnaît les mâles à leurs yeux rouges tandis que les femelles, beaucoup plus grosses, et les jeunes ont les yeux jaunes.

La cistude d'Europe : une espèce menacée

Les cistudes sont fragilisées par l’assèchement des zones humides, la pollution des eaux et les espèces envahissantes. Cette tortue est le reptile européen ayant subi la plus forte régression ces dernières décennies. Elle est très rare en Europe centrale et méridionale et a disparu de Belgique, des Pays-bas et de Suisse. La sauvegarde de la Cistude d’Europe passe nécessairement par la préservation des zones humides.

L'action du Muséum pour protéger la cistude d'Europe

Les sites du Muséum œuvrent à la sauvegarde des cistudes par un élevage conservatoire. La Réserve zoologique de la Haute-Touche a d'ailleurs inauguré en 2010 une nurserie réservée à cette espèce. Plus d’une centaine de jeunes y éclosent chaque année. Lorsque les individus sont suffisamment développés, ils sont relâchés dans les zones humides du Lac du Bourget en Savoie. Des projets de renforcements de population dans d’autres régions sont en cours.
 
Certains individus sont munis d’émetteur afin d’étudier leur comportement dans leur nouvel environnement. Ces relâchers s’accompagnent d’un travail sur la protection des habitats naturels. 

Éclosion de cistudes © G. Martin
Cistudes d'Europe à la Réserve © MNHN - P. Roux
Cistude d'Europe © MNHN - P. Roux

Parrainez le groupe de cistudes d’Europe

La Réserve est un centre de sauvegarde et d’élevage de cistudes. Après l’éclosion, les jeunes sont élevés dans la nurserie pendant 2 ans, avant d’avoir accès à l’extérieur. Tous les ans, la Haute-Touche réintroduit, avec le Conservatoire de Savoie, de jeunes tortues de 4 ans dans les bras d’eau du lac du Bourget afin que les cistudes repeuplent cet environnement où elles ont disparu.

Cistude d'Europe © MNHN - F-G. Grandin

Caroline, l’une des plus vieilles tortues du groupe, a éclos au sein de la Réserve. Si le groupe est constitué d’une cinquantaine d’adultes, mâles et femelles, plus d’une centaine de jeunes naissent chaque année au sein de la Réserve.