Le daim de Mésopotamie, Dama mesopotamica, a longtemps été considéré comme une espèce disparue. Il est l’un des Cervidés les plus rares et les plus menacés.
Fiche d'identité
Mammifères, Cétartiodactyles, Cervidés
Dama
mesopotamica
25 ans
1,10 m au garrot ; 95 kg maximum
8 mois, 1 petit
forêts et habitats boisés le long de rivières
herbes, feuilles
Iran, Irak
EEP
EN, en danger
Mode de vie
Du fait de sa rareté, le comportement du daim de Mésopotamie dans la nature est peu connu. Il est solitaire ou vit en petites hardes qui se déplacent au fil des saisons suivant la disponibilité alimentaire. Les mâles établissent leur territoire lors de la saison de reproduction entre juillet et octobre.
Signes distinctifs
Le daim de Mésopotamie est plus grand que le daim européen et si sa robe est identique, ses bois sont différents : ils sont plus grands mais moins ramifiés, n’ayant pas la large palmure supérieure caractéristique de leurs cousins.
Anecdote
Historiquement, la répartition du daim de Mésopotamie, ou daim de Perse, s’étendait de la Tunisie à l’Iran, en passant par la Turquie, la Palestine et le Liban. Victime de la chasse et de la désertification, il fut considéré comme éteint jusqu’à sa redécouverte en 1875 en Iran. Sans nouvelle de cette population, il est à nouveau déclaré disparu en milieu naturel en 1951. Quand, quelques années plus tard, une petite population est à nouveau observée en Kuzhestan, une province iranienne proche de la frontière irakienne, des mesures sont immédiatement prises pour protéger l’espèce et encourager son élevage en captivité.
La situation politique dans les quelques régions où il subsiste ne laisse rien présager de bon pour sa sauvegarde à court terme. Il est impératif de créer de nouvelles aires protégées et d’étudier la génétique des populations. Les rares parcs zoologiques qui hébergent ce Cervidé, tels que la Réserve Zoologique de la Haute-Touche, travaillent actuellement à leur réintroduction, notamment en Israël.