Apparenté aux cigognes, le marabout d’Afrique, Leptoptilos crumenifer, est un charognard qui joue un véritable rôle d’éboueur dans la savane et les décharges.
Fiche d'identité
Sauropsides, Ciconiformes, Ciconiidés
Leptoptilos
crumenifer
25 ans
1,50 m max de haut, 3 m d’envergure ; 9 kg maximum
30 jours, 2 à 3 œufs
Milieux secs, bords de cours d’eau ou de lacs
charognes, petits vertébrés, grenouilles, œufs
Afrique sub-saharienne
ESB
LC, peu concerné
Mode de vie
Les marabouts sont sédentaires bien que certains vivant le plus au nord ou le plus au sud peuvent migrer vers le centre de l’Afrique pour se reproduire. Ils forment des colonies assez vastes, souvent associées aux pélicans. Le mâle choisit un site, le défend et attend une femelle à proximité du nid grossier. Celui-ci est construit dans un arbre entre 10 et 30 mètres de haut, près d’un point d’eau, il est souvent rénové d’une année sur l’autre. Les deux parents se relaient pour couver et régurgiter la nourriture à leurs petits.
Signes distinctifs
Moins élégant que sa cousine la cigogne, le marabout s’associe régulièrement aux vautours pour faire disparaître les cadavres. Sa tête et son cou déplumés lui permettent de fouiller les carcasses sans se salir ! Ce charognard se rencontre fréquemment à l’affût du moindre déchet près des villages, des décharges ou des abattoirs et peut à l’occasion chasser de petites proies.
À cause de son poids, le marabout adopte le vol plané, plus économique en énergie, et utilise les courants d’air chaud pour s’élever dans les airs. Comme les hérons, il vole pattes tendues et cou replié. Chez les adultes, la longue poche gulaire qui se gonfle en signe de dominance sert également à la thermorégulation.
Anecdote
Les marabouts sont victimes des bouleversements environnementaux et des pesticides mais leurs populations sont suffisamment denses pour ne pas être menacées. Ils sont localement chassés pour la médecine traditionnelle.