L’oryx algazelle, Oryx dammah, est une grande antilope originaire du Sahara qui n’existe plus à l’état sauvage, décimée par la chasse, les conflits et la diminution de son habitat naturel.
Fiche d'identité
Mammifères, Cétartiodactyles, Bovidés
Oryx
dammah
20 ans
1,25 m au garrot ; 200 kg maximum
8 mois et demi, 1 petit
déserts
herbes, feuilles
Sahara
EEP
EW, éteint dans la nature
Mode de vie
Jadis, plus de 1 000 oryx algazelle pouvaient se rassembler et migrer à la saison des pluies plus au nord à des centaines de kilomètres, vers les pâturages. Le reste du temps, ils vivaient en groupes mixtes de 10 à 40 individus dirigés par un mâle dominant. Les femelles sur le point de mettre bas quittent le troupeau pendant environ une semaine.
Plutôt actifs à l’aube et au crépuscule, ils recherchent des coins ombragés la journée ou creusent des cuvettes dans le sable pour se protéger du soleil et ainsi minimiser les déperditions en eau.
Signes distinctifs
Antilope au pelage blanc crème, l’oryx algazelle porte de longues cornes en forme de cimeterre pouvant mesurer plus d’un mètre. Ses sabots bien développés lui permettent de se déplacer facilement dans le sable.
Il est parfaitement adapté à la vie dans le désert. Grâce à une température corporelle élevée et pouvant atteindre 46°C, il transpire très peu. Ne se déshydratant donc pas, il peut vivre ainsi pendant plusieurs mois, se contentant de l’humidité contenue dans les herbes broutées.
Anecdote
L’oryx algazelle est souvent représenté dans les peintures de l’Ancienne Égypte, époque durant laquelle il était domestiqué. L’oryx serait à l’origine du mythe de la licorne car vu de profil, il semble n’avoir qu’une corne, et parfois à la suite de combats violents avec un rival, il peut en avoir perdu une…
Gibier traditionnel pour les Touaregs, trophée de choix pour les chasseurs occidentaux, en concurrence avec le bétail ou victime de la réduction de l’habitat (exploitations pétrolières…), l’oryx algazelle est “éteint à l’état sauvage”. Depuis 1983, aucun individu n’a été observé dans la nature. Grâce à des programmes d’élevage auxquels participent certains parcs zoologiques européens, dont la Réserve Zoologique de la Haute-Touche, il a pu être réintroduit dans des réserves au Maroc, Tunisie puis Niger.