La tortue sillonnée, Centrochelys sulcata, est la plus grosse des tortues continentales et peut vivre une centaine d’années. Dans plusieurs pays, elle est en voie de disparition à cause de la désertification et du surpâturage.
Fiche d'identité
Sauropsides, Testudines, Testudinés
Centrochelys
sulcata
de 50 à plus de 100 ans
80 cm de long ; jusqu’à 100 kg pour les mâles et 60 kg pour les femelles
3 à 4 mois, 15 à 30 œufs
savanes, zones semi-désertiques sablonneuses
plantes, racines, charognes, insectes
Afrique, de la Mauritanie à l’Ethiopie
VU, vulnérable
Mode de vie
De ses puissantes pattes, la tortue sillonnée creuse de longs terriers, de plusieurs mètres de long, dans lesquels elle se réfugie en cas de grosses chaleurs ou de nuits froides.
La femelle pond ses œufs dans le sable à une trentaine de centimètres de profondeur. Le sexe du jeune dépend de la température à laquelle les œufs sont exposés en début d’incubation : en dessous de 28°C écloront principalement des mâles, des femelles au-delà de 30°C. À l’éclosion, les petits ne mesurent pas plus de 4,5 cm pour 30 grammes.
Signes distinctifs
C’est la 3e plus grande tortue terrestre, après les tortues géantes des Seychelles et celles des Galapagos ! Elle est aussi appelée tortue à éperons car le mâle, beaucoup plus gros que la femelle, est doté d’une fourche à l’avant du plastron (le dessous de la carapace). Lors de la saison de reproduction, il s’en sert pour affronter ses rivaux et tenter de les mettre sur le dos.
La couleur claire de sa carapace lui permet d’être difficilement repérable dans les zones sablonneuses et semi-désertiques qu’elle affectionne.
Anecdote
Commune jusqu'à la moitié du XXe siècle en Afrique subsaharienne, de la Mauritanie à l’Éthiopie, l'espèce est aujourd'hui menacée par la conjugaison de différents facteurs. Le commerce local ou international, la pollution, le surpâturage des herbivores domestiques, l'urbanisation des périphéries de villes telles Dakar ou Khartoum et la désertification de son milieu naturel conduisent inexorablement au recul de son aire de répartition.
Actions de sensibilisation, programmes de conservation, ainsi que des lâchers dans le milieu naturel, notamment au Sénégal, sont mis en place.
Si certaines tribus nomades la chassent pour sa viande, d’autres voient en elle un symbole de longévité et de fertilité qui leur permet de communiquer avec leurs ancêtres.